En-Medio Super Servicio Lomas

En-Medio, est une publication gratuite produite par l’agence mexicaine Departamento del Distrito, illustrée par Arina Shabanova, et présentée dans l’exposition commun.

À travers l’histoire encore en train de s’écrire de six ouvrages majeurs du milieu du vingtième siècle, le projet met en évidence le statut délicat du patrimoine architectural moderniste à Mexico. Les numéros sont consacrés respectivement à la Casa Ortega, à Súper Servicios Lomas, au Museo Experimental El Eco, à la Casa Cueva, au restaurant Los Manantiales et à la Torre Insignia.

À travers des entretiens avec celles et ceux qui ont vécu ou travaillé dans les bâtiments concernés, avec des historiens qui les ont étudiés, des militants qui se sont battus pour leur préservation ou des iconoclastes qui préféreraient les voir détruits, En-Medio plonge dans quelques récits architecturaux amorcés de longue date dans la capitale mexicaine, pour s’interroger sur leurs possibilités d’avenir.[1]

Ce numéro 2 est consacré au Súper Servicio Lomas, l’un des premiers bâtiments mixtes de la ville de Mexico, dessiné en 1948 par Vladimir Kaspé, architecte d’origine russe, né en Mandchourie et installé au Mexique en 1942. Contrastant avec l’environnement résidentiel qui l’entourait, le Súper Servicio Lomas affichait une structure rationaliste faisant clairement écho aux principes modernistes de Le Corbusier, avec pilotis, plan libre, toit terrasse et baies vitrées horizontales dans la longueur. Le bâtiment abritait en outre une mixité de programmes inédite à l’époque : une station-service, un atelier de réparation mécanique et un concessionnaire automobile, des espaces commerciaux, un dancing-salle des fêtes, des bureaux et des appartements de fonction pour la direction. En 2007, Marcelo Ebrard, alors aux commandes de la ville de Mexico, décida de lancer, en partenariat avec un groupe de promoteurs immobiliers, une campagne visant à la reconversion du site de Súper Servicio Lomas. La première proposition, une tour de 300 mètres de haut baptisée Torre Bicentenario et conçue depuis Rotterdam par l’agence OMA, fut abandonnée face aux véhémentes critiques de l’opinion publique. La proposition suivante, celle de la Torre Virreyes, conçue par l’architecte mexicain Teodoro González de León, sera finalement acceptée, avec ses 121 mètres de hauteur. Achevée en 2015, sa construction a nécessité la démolition d’une grande partie du Súper Servicio Lomas. Le site est aujourd’hui devenu le symbole du choix des autorités municipales de Mexico de privilégier des intérêts privés à la préservation de l’espace public et du patrimoine national.

L’entretien qui suit a été réalisé au mois de mars 2017 avec le Dr. Ramón Vargas Salguero, professeur à l’UNAM et ancien responsable de la direction de l’Architecture et de la Conservation du Patrimoine immobilier artistique (DACPAI). Nous l’avons rencontré pour évoquer la polémique suscitée par la situation du bâtiment Súper Servicio Lomas et aborder les défis auxquels est confrontée, à Mexico, la préservation du patrimoine architectural moderniste.

 

Súper Servicio Lomas

Entretien avec Ramón Vargas Salguero

Ramón Vargas :
On m’a proposé de prendre la tête de la DACPAI (Dirección de Arquitectura y Conservación del Patrimonio Artístico Inmueble) au moment même où débutait la controverse autour du Súper Servicio Lomas. [2] C’était un moment très intéressant et instructif, et je crois sincèrement avoir fait ce que j’ai pu pour essayer de sauver cet édifice, dans une situation qui était pour le moins déroutante. Si tout le monde s’accorde aujourd’hui à défendre l’architecture préhispanique ou coloniale comme un patrimoine emblématique qu’il convient de préserver, l’architecture du XXe siècle est largement dépourvue de protection. La loi mexicaine stipule que tout ce qui a été construit avant 1900 est protégé. Si vous découvrez aujourd’hui des vestiges datant de ces époques, ils bénéficient automatiquement de cette protection, sans qu’il soit besoin d’entreprendre de démarches ni de négocier quoi que ce soit. En revanche, les bâtiments construits au XXe siècle peuvent disparaître sans difficultés. Peu de gens sont enclins à défendre ce patrimoine, moins encore à accepter l’idée que l’architecture du XXe siècle est aussi une représentation de notre société contemporaine.

Tout ceci constitue un enjeu philosophique majeur, parce que l’une des manifestations de la postmodernité et de la mondialisation, c’est justement la destruction du passé. Il est clair que la société doit évoluer, et que ce processus d’évolution apporte avec lui de nouveaux modes de vie. Bien entendu, cela a aussi des conséquences sur certains édifices du passé; mais je considère que cela ne doit se produire que dans les cas où c’est complètement nécessaire et justifié. Ce ne fut pas le cas pour le Súper Servicio Lomas, rasé au bulldozer sans rime ni raison.

Departamento del Distrito :
Lorsque vous avez pris vos fonctions en tant que directeur de la DACPAI, en 2007, Marcelo Ebrard avait-il déjà annoncé le projet de la Torre Bicentenario?

RV :
Oui, et la polémique faisait déjà rage. Marcelo Ebrard avait même osé déclarer que cette nouvelle tour serait la contribution de son gouvernement aux célébrations du bicentenaire de l’indépendance du Mexique!

DdD :
Que pensiez-vous, à l’époque, du Súper Servicio Lomas et du travail de Vladimir Kaspé?

RV :
Kaspé a enseigné en deuxième année à l’École nationale d’architecture à partir de 1943. [3] Lui-même avait étudié à l’École des Beaux-Arts de Paris, où il avait fait la connaissance de Mario Pani, qui l’invitera par la suite à venir au Mexique. Le travail de Kaspé en tant que professeur à l’école d’architecture était très respecté, au même titre que son œuvre.
Súper Servicio Lomas était un cas de figure intéressant parmi ses premières réalisations. Kaspé est arrivé à Mexico en 1942 et, dès 1943, il travaillait déjà sur des commandes importantes. En outre, en 1948, six ans seulement après son arrivée, il a été placé à la tête de la revue de Mario Pani, Arquitectura México, pour laquelle il avait d’abord été correspondant, à l’époque où il vivait encore en France. Dès le départ, Kaspé a su faire preuve de sensibilité et appréhender les matériaux qui, à l’époque, étaient les plus utilisés par les architectes locaux – en l’occurrence, la brique et le béton. En observant son travail, même aujourd’hui, on constate avec admiration à quel point la réalisation est soignée.
Súper Servicio Lomas a été un bâtiment important, à défaut d’être un chef-d’œuvre. L’intérêt de l’édifice tenait notamment au fait qu’il réunissait différents programmes architecturaux sous un même toit, ce qui avait fasciné tout le monde. On l’a vu aussi dans des films, au cinéma – la rampe était particulièrement appréciée, en raison de sa dimension très plastique, très esthétique, et parce qu’elle offrait des angles de prise de vue qui faisaient énormément d’effet à l’écran.

DdD :
Cette rampe hélicoïdale était sans aucun doute la partie la plus emblématique du Súper Servicio Lomas. Avez-vous eu la possibilité de visiter le bâtiment dans ses premières années d’existence?

RV :
Oui, et en particulier la terrasse du dernier étage. C’était un dancing, avec vue sur le parc de Chapultepec, où jouaient le grand Everett Hoagland et son orchestre. C’était un vrai bonheur; ce lieu était le reflet de toute une époque.

L’œuvre de Kaspé dans son ensemble était très appréciée, mais je crois, cela dit, qu’aucune de ses réalisations n’a été considérée comme un modèle ou un objet d’étude jusqu’à l’arrivée de la controverse Súper Servicio Lomas. Ce n’est qu’après que le bâtiment a été menacé de démolition que tout le monde s’est mis à étudier son travail de manière plus approfondie – et c’est là que l’on s’est rendu compte que c’était une réalisation très aboutie. Et un bâtiment qu’il fallait défendre face à une agression vraiment hors du commun. Notre lutte allait bien au-delà du simple fait de sa démolition.

DdD :
Qu’aurait impliqué la première proposition, celle de la Torre Bicentenario, soutenue par le gouvernement de Mexico et les promoteurs partenaires?

RV :
Pour commencer, le projet de la Torre Bicentenario incluait de gigantesques parkings en sous-sol, qui auraient envahi en partie le parc de Chapultepec. Évidemment, comme la parcelle où s’élevait Súper Servicio Lomas n’avait pas la capacité d’abriter assez de places de stationnement pour une tour aussi gigantesque, les parkings souterrains auraient dû s’étendre sous la zone boisée de Chapultepec, jusqu’au périphérique. En outre, sous prétexte de fluidifier la circulation dans le secteur, il était envisagé de créer une sortie directement vers le périphérique, à l’emplacement du monument de la Fuente de Petróleos. L’agression était caractérisée : le projet prévoyait non seulement la démolition intégrale du Súper Servicio Lomas, mais aussi de modifier les voies de circulations alentours et d’utiliser illégalement le site d’un parc forestier. Le tout sur proposition du chef du gouvernement municipal lui-même! Je me suis demandé dans quel pays nous vivions. Comment Marcelo Ebrard pouvait-il en outre avoir l’aplomb de proposer un projet conçu par un architecte étranger, et en partie financé par les Espagnols, pour commémorer le bicentenaire de notre indépendance? [4]

Les premières protestations se sont élevées au sein même de la profession – des historiens qui avaient théorisé et écrit sur ces sujets – les riverains, eux, n’avaient pas immédiatement saisi toutes les implications du projet. Assez vite, des réunions ont été organisées avec l’architecte qui représentait les intérêts des promoteurs immobiliers de la Torre Bicentenario. Au cours de ces réunions, de vives discussions ont éclaté entre ceux qui soutenaient le projet de tour et ceux qui leur opposaient une position très critique, historiquement fondée. Un peu plus tard, des journalistes ont permis à certains habitants de s’exprimer dans la presse, et la communauté des riverains a ainsi eu les moyens de manifester publiquement son opposition.

C’est alors que plusieurs questions se sont posées : Qu’est-ce que l’architecture? Qu’est-ce que la conservation du patrimoine? Que veut dire préserver? Dans quelle mesure peut-on préserver le passé dans une société en mutation, et comment mettre en œuvre cette forme de préservation? Toutes ces questions nous ont servi de point de départ pour défendre une position très ferme contre la démolition du Súper Servicio Lomas. Teresa Franco, directrice de l’INBA, avait adopté elle aussi une position très résolue. Elle avait décrété que le bâtiment faisait partie du patrimoine national et, qu’à ce titre, on ne pouvait en théorie plus y toucher. Mais bien entendu, ceux qui soutenait le projet de tour avaient de nombreuses relations et ressources pour continuer à faire pression. À ce stade, le maire choisit toutefois de faire marche arrière, et le projet fut abandonné. C’est à ce moment-là que les articles et les études analysant toute la valeur de l’œuvre de Kaspé ont commencé à se multiplier.

DdD :
Peu de temps après l’abandon du projet de la Torre Bicentenario, le feu vert a été donné pour la construction sur le site d’une autre tour, de proportions plus modestes, la Torre Virreyes, de l’architecte Teodoro González de León. [5] Étiez-vous encore à la tête de la DCPAI à ce moment-là?

RV :
Oui, je dirigeais encore l’institution. Malheureusement, une fois évacué le problème de la première tour et de sa grande hauteur, lorsque le projet de construction du nouvel édifice conçu par Teodoro González de León a été proposé à la place, une grande partie l’indignation était retombée. Ceux qui s’étaient opposés au premier projet avaient fini par accepter l’idée que, tôt ou tard, le site serait réaménagé. Et bien entendu le Groupe Danhos, l’un des promoteurs immobiliers impliqués dans le projet, a déposé un recours devant la justice, arguant que rien ne justifiait qu’ils soient empêchés de faire ce qu’ils voulaient sur un site dont ils étaient propriétaires. [6]

Le dossier s’est retrouvé sur le bureau du procureur général, et c’est là que les vraies difficultés ont commencé. Lorsque le ministère public nous a cités à comparaître pour défendre Súper Servico Lomas, nous avons dû nous exprimer sur un domaine de connaissances totalement étranger au contexte. Nos arguments étaient des arguments d’architectes : la distribution de l’espace, la bonne orientation du bâtiment, ses circulations, sa mixité fonctionnelle. Mais ça, nous l’expliquions à un fonctionnaire de justice, et peu de gens sont aussi éloignés de ces sujets! Il nous a écouté poliment, puis a rétorqué «Ah, c’est très intéressant. Et c’est le seul bâtiment doté de ces caractéristiques?» Ce à quoi nous avons dû répondre que non, qu’il y en avait d’autres. Le ministère public a alors renchéri : «Pourquoi, dans ce cas, devrions-nous préserver celui-ci, et pas les autres? Pourquoi me parlez-vous d’utilité et de continuité de l’espace? Qu’est-ce que ça veut dire?» Dans un moment comme celui-là, on prend conscience qu’en tant qu’architectes, nous avons créé notre propre récit, comme une île. Dans un conflit de cette nature, de tels arguments n’intéressent personne d’autre que nous.

Le procureur nous a dit ensuite «D’accord, mais pourquoi soutenez-vous que ce bâtiment possède une valeur esthétique exceptionnelle? Là encore, qu’est-ce que ça signifie?» Or c’est une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre! Une question que Socrate lui-même a posé au temps de la philosophie grecque. Comme vous pouvez l’imaginer, débattre d’un problème axiologique – celui de la valeur esthétique – avec un représentant du parquet est une entreprise extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible. Cet épisode a soulevé, au sujet de l’architecture, un problème d’ordre théorique. Il nous a fait prendre conscience que Súper Servicio Lomas devait être défendu avec des arguments susceptibles d’être compris par le grand public. C’était à cet égard une affaire très révélatrice. Elle a mis sur la table un débat d’ordre philosophique, archéologique et esthétique en lien avec la théorie de l’architecture. Elle nous a même conduits à ressusciter Socrate, l’un des fondateurs de la philosophie occidentale, et le premier à avoir évoqué la beauté comme le produit de l’utilité – une thèse que nous avons je pense insuffisamment relayée. Jusqu’à quel point une œuvre architecturale parfaitement utile peut-elle nous paraître belle? Voilà le type de débats qu’il faudrait aborder dans les salles de cours, dans les revues, dans les livres, pour tenter de défendre l’architecture.

DdD :
Dans ce cas particulier, vous a-t-il été possible de faire passer ce message? Quelle a été l’issue de la discussion avec le procureur?

RV :
C’est finalement Alonso Lujambio, secrétaire à l’Enseignement public de l’époque, qui a donné son aval pour la démolition partielle du bâtiment. Paradoxalement, c’était lui qui était censé approuver son classement en tant que site du patrimoine national. Il a autorisé sa démolition avec en tête l’idée absurde que l’édifice pourrait être scindé en deux pour laisser la place à la Torre Virreyes, tout en étant préservé. Le comble, c’est que la Torre Virreyes ne correspond absolument pas aux principes que Teodoro González de León lui-même suivait dans sa pratique architecturale. Au-delà des fanfaronnades pseudo techniques relatives à la réalisation du cantilever, c’est un bâtiment ordinaire et commun, revêtu de verre, comme tant d’autres.

DdD :
Et en ce qui concerne l’articulation sur le site entre la Torre Virreyes et le Súper Servicio Lomas que pensez-vous de l’approche de Teodoro González de León en matière de conservation patrimoniale?

RV :
Je partirais du principe suivant : si vous voulez préserver le patrimoine, faites-le avec dignité. Ne le faites pas en le modifiant, ni en le mutilant – et ne le faites pas non plus en considérant que ce qui est déjà sur le site va devoir s’adapter à votre projet, et non l’inverse. Dans le cas de l’ensemble Reforma 222, confié au même architecte, ce dernier devait également préserver un bâtiment existant – qu’il a littéralement fait entrer aux forceps dans son projet.

DdD :
En conclusion, nous aimerions revenir sur la difficulté que vous évoquiez tout à l’heure à transmettre au grand public les enjeux de la préservation du patrimoine moderniste. Fort de votre expérience sur le dossier du Súper Servicio Lomas, comment plaideriez-vous, aujourd’hui, pour la préservation de l’architecture mexicaine du XXe siècle?

RV :
La tâche que je poursuis depuis maintenant de nombreuses années se fonde sur les motivations suivantes : se battre pour une architecture nationale qui nous soit propre, et pour la reconnaissance d’architectes mexicains injustement décriés et exclus de l’histoire de la discipline dans notre pays. En 1900, l’un des temps forts dans la consolidation du régime de Porfirio Díaz, les architectes mexicains se sont explicitement posés la question de l’architecture nationale qu’ils devaient produire. Ils se sont livrés à un débat théorique sur le métier d’architecte et sur la question de savoir jusqu’à quel point l’architecture nouvelle pouvait ou devait s’inspirer de celles qui l’avaient précédée. De tels débats doivent réellement être salués et, à l’époque, ils n’ont pas eu d’équivalents en Europe.

DdD :
Le plus remarquable, c’est que ces questions ont été soulevées de façon collective. Aujourd’hui, on aurait du mal à imaginer une telle dynamique.

RV :
C’est tout à fait exact. Les architectes fonctionnaient comme une guilde, une corporation. Ils se sont demandés ensemble quelle architecture ils devaient bâtir. La réponse qu’ils ont apportée, c’est que l’architecture ne pouvait pas être uniquement moderne, et qu’elle ne pouvait pas être uniquement nationale – elle devait être à la fois moderne et nationale! Cette consigne, lancée en 1900, est en outre arrivée à un moment très opportun pour s’appliquer aux critères d’une architecture inédite, idiosyncratique, mais suivant les préceptes d’une époque nouvelle, celle de la révolution.

Les architectes mexicains ont beaucoup produit, écrit, débattu, et cela leur a été insuffisamment reconnu. Il s’agit donc non seulement d’en prendre acte, mais aussi de continuer à se demander dans quelle mesure le combat pour une architecture moderne et nationale est encore valable aujourd’hui.

 

En-Medio bénéficie du soutien du Fondo Nacional para la Cultura y las Artes.
La DACPAI dépend de l’Institut national des Beaux-Arts (INBA), institution fondée en 1946 et actuellement rattachée au ministère de la Culture. La principale mission de l’INBA est de préserver et de diffuser le patrimoine artistique et culturel du Mexique. C’est également l’agence gouvernementale chargée de la préservation du patrimoine architectural du XXe siècle.
L’École nationale d’architecture, aujourd’hui appelée Faculté d’architecture, a plus de deux siècles d’existence et remonte à l’Academia de San Carlos. Dans les années 1950, sous le nom d’Escuela Nacional de Arquitectura, elle a quitté le centre historique de Mexico pour rejoindre le nouveau campus de l’UNAM, celui de la Ciudad Universitaria.
Amancio Ortega est un entrepreneur espagnol, cofondateur du groupe textile Inditex, qui compte parmi ses marques le géant de la mode Zara. Il est également propriétaire de Pontegadea Inmobiliaria, société immobilière qui détient des biens en Europe, en Amérique et en Asie, parmi lesquels le site de la Torre Virreyes.
Teodoro González de León (1926-2016) est considéré comme l’un des piliers de l’architecture du XXe siècle au Mexique. Après des études à l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), il a reçu une bourse du gouvernement français et a travaillé pendant 18 mois dans l’atelier de Le Corbusier, à Paris. Pendant cette période, González de León a participé au projet emblématique de l’Unité d’Habitation de Marseille (la Cité radieuse). Parmi ses œuvres les plus emblématiques figurent l’Auditorio Nacional, le Museo Rufino Tamayo et le Conjunto Arcos Bosques Corporativo, tous situés à Mexico.
Grupo Danhos est une société immobilière mexicaine fondée en 1976. Le groupe est principalement engagé dans le développement, l’exploitation et la gestion d’immeubles de bureaux et de centres commerciaux. González de León avait déjà collaboré avec Grupo Danhos pour la conception et la construction du complexe mixte Reforma 222, à Mexico.