« Soccer Worlds » © Andrew Esiebo, photographe, Lagos, Nigeria

«?Le football est le sport le plus pratiqué en Afrique alors que les stades restent rares dans les villes du continent, même si cela commence à changer à Lagos. Les joueurs au miroir d’eau habitent un quartier où il faut à une certaine saison attendre que l’eau se retire pour jouer. Sur la photo, on voit bien que le minimum de temps attendu et l’impatience de jouer suffisent à inventer un terrain honnêtement praticable?! L’amour du foot et le plaisir de jouer ensemble ont le pouvoir de transformer presque n’importe quel espace.?»

Andrew Esiebo

exposition par arc en rêve en partenariat avec le LAM
3^es Rencontres nationales des études africaines
organisées par le LAM – Les Afriques dans le monde à Bordeaux

exposition du mardi 1er juillet au dimanche 6 juillet 2014
commissaire de l’exposition
Emmanuelle Spiesse, chercheuse associée LAM

arc en rêve centre d’architecture expose  les photographies d’Andrew Esiebo. Placée sous le titre Soccer Worlds cette exposition a été créée spécialement pour arc en rêve à l’occasion des 3^es Rencontres nationales des études africaines, organisées par le LAM – Les Afriques dans le monde. Le commissariat de l’exposition est assuré par Emmanuelle Spiesse, chercheuse associée au LAM.

Photographe nigérian né en 1978 à Lagos, ville dans laquelle il vit et travaille actuellement, Andrew Esiebo est aujourd’hui reconnu internationalement.

Dans l’exposition, il révèle l’appropriation d’un espace urbain provisoirement redéfini par une jeunesse «?de quartier?». Expressions des visages, corps en mouvement n’échappent pas au regard du photographe qui, grâce à un plan toujours suffisamment large et une grande profondeur de champ, rend non seulement compte d’une autre actualité du foot mais aussi questionne la malléabilité des espaces de la ville. Ici, le foot est prétexte à révéler l’inventivité de ceux qui pratiquent ces espaces.

Le goût du foot, saisi par l’objectif du photographe engendre une certaine esthétique et réinvente de nouveaux espaces. Au moment où se déroule la Coupe du Monde au Brésil, cette série de photographies nous montre l’envers d’un décor surmédiatisé.

Grâce à ses cadrages exprimant toute une diversité de lieux aussi étonnants qu’inattendus, Andrew Esiebo nous rappelle que le sport le plus mondialisé est, avant de devenir spectacle, un jeu du quotidien dans un univers quotidien, et force la connexion entre mondialisation et univers local.

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