HOMO URBANUS 10 films / 10 villes du monde
Bêka & Lemoine réalisateurs, Bordeaux, Paris, Rome

Pensé comme un journal d’immersion subjective, ce projet invite le visiteur à déambuler au rythme des différents espace-temps de 10 villes du monde.

du 4 juillet au 25 octobre 2020

grande galerie

web conférence

Ila Bêka & Louise Lemoine réalisateurs

conversation avec
Christophe Catsaros, critique d’art et d’architecture

 

 

vendredi 2 octobre 2020, 18:00

HOMO URBANUS Rabatius HOMO URBANUS Rabatius / © Bêka & Lemoine
HOMO URBANUS 10 films / 10 villes du monde / Bêka & Lemoine réalisateurs HOMO URBANUS 10 films / 10 villes du monde / Bêka & Lemoine réalisateurs /
HOMO URBANUS 10 films / 10 villes du monde / Bêka & Lemoine réalisateurs HOMO URBANUS 10 films / 10 villes du monde / Bêka & Lemoine réalisateurs /
HOMO URBANUS 10 films / 10 villes du monde / Bêka & Lemoine réalisateurs HOMO URBANUS 10 films / 10 villes du monde / Bêka & Lemoine réalisateurs /

arc en rêve centre d’architecture est heureux d’accueillir à nouveau les visiteurs avec l’installation cinématographique HOMO URBANUS par Ila Bêka & Louise Lemoine.
Ce projet pensé comme un journal d’immersion subjective, invite le visiteur à déambuler au rythme des différents espace-temps de 10 villes du monde.

Depuis le premier film Koolhaas Houselife (2008) qui fait parler l’architecture par la voix et les usages de cette maison emblématique, à HOMO URBANUS – 10 films sur 10 villes du monde réalisés entre 2017 et 2020 – Ila Bêka & Louise Lemoine développent une démarche cinématographique qui embrasse des problématiques anthropologiques, sociales et culturelles avec un regard contemporain de l’habiter.
Nous avons choisi de programmer cette exposition suite au confinement provoqué par le Covid-19, parce que précisément HOMO URBANUS célèbre la réalité multiple et singulière de la vie de l’espace public, où se jouent l’en commun et l’expérience de l’altérité.

Francine Fort, directrice générale d’arc en rêve  centre d’architecture

 

Après l’épreuve du confinement et de la distance sociale qui ont si brutalement réduit l’espace de la ville à sa dimension la plus restrictive, celle de la simple cohabitation d’individus isolés, HOMO URBANUS propose sous la forme d’une odyssée cinématographique un éloge vibrant de ce dont nous avons le plus été privé : l’espace public.
Suivant une libre divagation autour du monde en 10 films et 10 villes, ce projet nous invite à une observation minutieuse des formes multiples et complexes d’interactions entre les individus et leur environnement urbain au quotidien.
À la croisée de l’anthropologie visuelle et du cinéma d’observation, ces films mettent l’homme urbain sous verre grossissant en nous incitant à regarder de tout près les comportements individuels et collectifs, les dynamiques relationnelles, les tensions sociales, les forces économiques et politiques qui chaque jour se jouent sur la grande scène de théâtre qu’est la rue.

Marcher dans une ville inconnue et récolter des impressions, capter une vibration, collectionner des choses vues au détour d’une rue, à un carrefour, en haut d’un building. Parler d’une ville au présent, dans la simplicité de son quotidien. Écouter sa rumeur, son bruit intérieur. Se caler sur son rythme. Être à l’affût, dans un perpétuel étonnement envers l’imagination que les hommes développent pour trouver le moyen de vivre ensemble. Se demander ce qui fait une ville, essayer de comprendre ses règles silencieuses, ses habitudes, ses travers, ses difficultés, sa façon si singulière de répondre à l’éternelle question : Où allons-nous? Navigation sans boussole, sans orientation et sans but sur le territoire de la ville à la recherche d’instants de vie quotidienne, de gestes, de lieux et de scènes qui font une ville. Notes visuelles sur ce que l’on regarde peu, l’ordinaire de nos pratiques urbaines, de nos manières, de nos habitudes, de nos comportements, de tout ce qui nous échappe et qui parle de nous, habitants des villes. HOMO URBANUS, mais justement qui sommes-nous? De quoi est-on fait? À quoi pense-t-on? Comment vivons-nous? Quel rapport a-t-on développé à l’espace? L’espace pour soi et l’espace pour tous. Où se situe cette frontière? Et que partage-t-on? Quelles relations entretient-on avec nos semblables? Quelles formes cela prend, où et comment? Dans la rue, que donnons-nous à voir de nous-mêmes ou au contraire que cherchons nous à cacher? Quel rapport au temps construit-on en ville? Et comment cela nous définit-il? Quelle relation entretient-on à l’histoire, à la mémoire collective mais aussi à la nouveauté, au renouveau? Quel sens donnons-nous à l’ordre, aux règles, aux normes? Et comment s’y construit la liberté de chacun? Quelle relation a-t-on développé au travail, à l’effort, à la fatigue, au corps? Et l’argent, quelle place a-t-il pris dans nos vies? Le plaisir, l’amour? La spiritualité? Et le bonheur, peut-on en parler du bonheur?

Ces films questionnent notre condition d’animal urbain et la façon dont la ville – cet environnement artificiel que l’on construit autour de nous chaque jour comme une extension de nos corps contemporains – par renversement, nous façonne et nous conditionne.
Prises sur le vif, ces notes visuelles regardent l’homme urbain au sein de son groupe mais aussi dans sa profonde solitude, redessinant les contours de la ville selon une géographie émotionnelle. Plus que cartographier un territoire, il s’agit de laisser parler une ville au travers de ses usages afin de traduire au plus proche la nature mouvante de son paysage humain et de comprendre ce qu’il reste de singularités locales dans le grand mouvement de globalisation de nos modes de vie urbains. En assemblant ces différents films, cette installation observe ainsi les villes comme autant de réponses singulières au défi global du vivre ensemble.

Ila Bêka & Louise Lemoine

10 films
du 4 juillet au 25 octobre 2020

grande galerie
entrée libre, jusqu’au 31 août 2020

01. Homo Urbanus Neapolitanus, 50 min
02. Homo Urbanus Seoulianus, 44 min
03. Homo Urbanus Rabatius, 50 min
04. Homo Urbanus Petroburgumus, 41 min
05. Homo Urbanus Bogotanus, 43 min
06. Homo Urbanus Kyotoitus, 84 min
07. Homo Urbanus Tokyoitus, 55 min
08. Homo Urbanus Shanghaianus, 72 min
09. Homo Urbanus Dohanus, 62 min
10. Homo Urbanus Venetianus, 65 min

 

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bekalemoine.com

arc en rêve centre d’architecture is delighted to be welcoming visitors once again with the film installation HOMO URBANUS by Ila Bêka & Louise Lemoine. This project, conceived as a diary of subjective immersion, invites the visitor to experience the rhythm of 10 world cities in space ans time.
From their first film Koolhaas Houselife in 2008, which focused on the architecture of Rem Koolhaas’ emblematic practice, to HOMO URBANUS – 10 films on 10 world cities made between 2017 and 2020, Ila Bêka & Louise Lemoine have developed a cinematic approach that embraces anthropological, social and cultural issues and takes a highly contemporary look at the inhabitable environment.
We have chosen to schedule this exhibition following the Covid-19 lockdown because HOMO URBANUS celebrates the multi-facetted yet unique character of public space, where commonality and the experience of otherness go hand in hand.

Francine Fort, general director, arc en rêve centre d’architecture

 

After the trying constraints of lockdown and social distancing that brutally reduced urban space to its strict minimum, making it into a place where isolated individuals merely cohabit, HOMO URBANUS is a cinematic odyssey offering a vibrant tribute to what we have been most cruelly deprived of: namely, public space.
Taking the form of a free-wheeling journey around the world (10 films, 10 cities), the project invites us to observe in detail the multiple forms and complex interactions that exist every day between people and their urban environments.
Somewhere between visual anthropology and observational cinema, these films put urban man under the microscope and encourage us to take a closer look at individual and collective behaviour, interpersonal dynamics, social tensions, and the economic and political forces that play out every day on the grand stage of the city streets.

Walking in unknown cities to collect impressions, to catch a vibration, to gather situations and things seen at the angle of a street, on a crossroad, from the top of a building. Depicting a city in its present, in the simplicity of its daily life. Listening to its rumble, the sound of its depths. Slipping into its rhythm. To be on the lookout, in a continuous wonder towards the imagination and creativity men have managed to develop to find a way to live together. Asking ourselves what makes a city, trying to understand its silent rules, its habits, its imperfections, its difficulties, and its unique way to answer the endless question: Where do we go?
Aimless navigation without a compass, without a map, in the territory of the city, seeking for snatches of daily life, gestures, places, scenes that make a city what it is. Visual notes on what we scarcely look at: our ordinary urban practices, customs and habits, our behaviour, everything that escapes us and speaks of us, the inhabitants of our cities.

HOMO URBANUS… but who are we in reality? What are we made of? What do we think about? How do we live? What kind of relationship to space have we developed? Space for one and space for all…but where is the frontier? What do we share? How do we relate to our peers? What forms does this take, where, and how? In the street, what do we allow others to see about ourselves and what do we seek to conceal? What is our relationship to time in a city? And how does that define us? What is our relationship not only with history and collective memory, but also with what is new? What meaning do we give to order, rules and standards? How is individual freedom constructed within them? What relationship do we develop with work, effort, fatigue, and the body? What place does money occupy in our lives? What about pleasure? Love? Spirituality? What about happiness? Can we talk about happiness?

These films explore our condition as an urban animal and the way in which the city—this artificial environment that we build around us every day like an extension of our contemporary bodies—shapes and conditions us.
Yaken on the fly, these visual notes look at urban man not only within his group but also in the depths of his solitude, redesigning the outlines of the city according to a kind of emotional geography. More than mapping out an area, the idea is to allow a city to speak through the ways in which it is used, in order to show the shifting nature of its human landscape and to understand what local singularities remain in the context of the wholesale globalisation of our urban lifestyles. By assembling these different films, this installation looks at cities as unique responses to the global challenge of living together.

Ila Bêka & Louise Lemoine

10 films
July 4 to October 11, 2020

grande galerie
free admission until 31 August 2020

01. Homo Urbanus Neapolitanus, 50 min
02. Homo Urbanus Seoulianus, 44 min
03. Homo Urbanus Rabatius, 50 min
04. Homo Urbanus Petroburgumus, 41 min
05. Homo Urbanus Bogotanus, 43 min
06. Homo Urbanus Kyotoitus, 84 min
07. Homo Urbanus Tokyoitus, 55 min
08. Homo Urbanus Shanghaianus, 72 min
09. Homo Urbanus Dohanus, 62 min
10. Homo Urbanus Venetianus, 65 min

 

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bekalemoine.com