Une autre conception de l’architecture, une vision du développement de l’Afrique
L’œuvre exceptionnelle de l’architecte Diébédo Francis Kéré se construit au Burkina Faso, dans son village natal. « Apprendre à être autonome », telle est l’idée qui guide son travail. Soucieux des conditions climatiques et des situations locales, les projets qu’il conçoit à Berlin sont réalisés sur ses terres en Afrique, avec l’implication des habitants. La conception de son métier et la manière d’exercer son rôle sont une leçon d’architecture et un exemple d’implication sociale.
Construire à partir des ressources disponibles
Penser le projet, la mise en œuvre des matériaux et des techniques, de manière à ce que les gens des villes et des villages puissent réaliser les bâtiments nécessaires eux-même, et aussi les entretenir. Les chantiers sont des situations d’expériences qui convoquent les savoir-faire africains dans l’exercice de bâtir savamment. L’architecte adapte les modes de construction traditionnels et invente une architecture dont la simplicité, la générosité et l’élégance expriment une grande modernité.
Jeter un pont
« Mon objectif est de jeter un pont entre l’Afrique et les pays de l’occident, où finalement bâtir selon les critères de durabilité se révèle être un point commun. »
La valeur ajoutée du travail de Kéré est celle qui donne son plein sens au développement soutenable, c’est-à-dire le développement de TOUT l’Homme et pour tous les hommes. Son optimisme rayonne et fait rayonner le futur de son pays, en donnant un nouveau sens aux relations Nord-Sud.