Rudy Ricciotti, architecte

Le béton en garde à vue

Conférence Rudy Ricciotti

Rudy Ricciotti © M.Tolstoukhine / arc en rêve centre d’architecture

Lecture publique en partenariat avec la librairie Mollat,
à l’occasion de la parution de «Le béton en garde à vue, Manifeste architectural et théâtral» (Lemieux éditeur)

jeudi 7 avril 2015 – 18:30

 

« Je refuse de bâtir des façades pleines d’humilité, masque de la vanité selon William Blake. Rêve immature de la modestie, elles cachent l’appauvrissement des savoirs et une mentalité de chacals. Je préfère la fraternité du combat autour des métiers du bâtiment, l’héroïsme romantique à la dépendance technologique, car la désobéissance réglementaire sera le véritable combat de demain. »

Rudy Ricciotti

 

Après le succès du livre L’architecture est un sport de combat, Rudy Ricciotti rédige, sous la forme d’une comédie théâtrale en trois actes, un texte truculent où le béton est le sujet principal d’une garde-à-vue opposant un architecte à un capitaine des gendarmes et une juge d’instruction. Réjouissant et plein d’humour…

Depuis la barque de Joseph Lambot en 1849, le béton a pris une place de taille dans l’histoire de la construction. Pendant la première guerre mondiale, il s’est transformé en casemate. En 1922, avec Auguste et Gustave Perret, il est devenu une église, Notre-Dame du Raincy. En 1929, Eugène Freyssinet augmente sa résistance

avec les techniques de la précontrainte. Puis il a contribué à la reconstruction d’après-guerre. Beaucoup plus tard, il colonisera une grande part des rivages de la Méditerranée, mais
sa réelle nature est restée une énigme tenace. Car le béton a toujours épousé les intentions et les formes de ses utilisateurs, bonnes ou mauvaises. C’est ainsi qu’il a participé à toutes les aventures urbanistiques, des plus triviales aux plus glorieuses. Mais cette omniprésence a aussi laissé des traces au détriment de ce matériau devenu malgré lui à la fois partie prenante et bouc émissaire, un témoin de premier plan qu’il convient aujourd’hui, pour comprendre, d’interroger. Un plaidoyer shakespearien pour ce mal aimé de la doxa sociale démocrate verdoyée.

Lemieux éditeur

Fiche conférence