rencontre Le logement en commun

La Borda, Lacol architectes, Barcelone, 2018 © Lluc Miralles, Lacol La Borda, Lacol architectes, Barcelone, 2018 © Lluc Miralles, Lacol /
La Borda, Lacol architectes, Barcelone, 2018 © Lluc Miralles, Lacol La Borda, Lacol architectes, Barcelone, 2018 © Lluc Miralles, Lacol /
La Borda, Lacol architectes, Barcelone, 2018 © Lluc Miralles, Lacol La Borda, Lacol architectes, Barcelone, 2018 © Lluc Miralles, Lacol /
La Borda, Lacol architectes, Barcelone, 2018 © Lluc Miralles, Lacol La Borda, Lacol architectes, Barcelone, 2018 © Lluc Miralles, Lacol /
Locus Solus, Éo toutes architectures, Bordeaux © Olivier Desagnat Locus Solus, Éo toutes architectures, Bordeaux © Olivier Desagnat /
Locus Solus, Éo toutes architectures, Bordeaux, 2018 © David Pradel Locus Solus, Éo toutes architectures, Bordeaux, 2018 © David Pradel /
Locus Solus, Éo toutes architectures, Bordeaux, 2018 © Alban Gilbert Locus Solus, Éo toutes architectures, Bordeaux, 2018 © Alban Gilbert /

Rencontre autour de la question du partage de l’espace public et de l’implication des usagers dans sa conception.


samedi 17 septembre, 16:00
au sein de l’exposition commun, une architecture avec les habitants

 

avec Carles Baiges architectes, Lacol, Barcelone
et Helena Febrès Fraylicht habitante de La Borda, Barcelone
Nicole Concordet architecte, Bordeaux
Siegrid Pére-Lahaille architecte, Éo, Bordeaux

et Rolande Pinero habitante du Locus Solus, Bordeaux

 

 

entrée libre
dans le cadre des Journées européennes du patrimoine et du matrimoine 2022

Lacol est une coopérative d’archi­tectes fondée en 2009 dans le quartier de Sants, à Barcelone. Leur travail s’attache à générer des infrastructures collectives pour un cadre de vie durable, outil clé de la transition écologique et sociale, à travers l’architecture, la coopération et la participation.
Le projet de coopérative d’habitants La Borda commence en 2012 dans le cadre de la campagne de récupération du site désaffecté de Can Batlló, où un groupe de voisins décide de s’auto-organi­ser pour résoudre collectivement le besoin d’accès au logement. Ce petit groupe a initié la mise en place d’une coopérative d’habitants basée sur le droit d’usage.
La coopérative d’architectes Lacol est impliquée depuis le début du projet, animée par le désir de construire une alternative dans un contexte de renchérissement du logement à Barcelone. Cet engagement devient une opportunité pour repen­ser la production de logements populaires, par le bas et avec la participation des futurs usagers.

Lacol arquitectura cooperativa

 

Siegrid Péré-Lahaille est diplômée en architecture à Bordeaux, en décembre 1999. En janvier 2000, elle fonde, avec Antoine Carde, Éo, « toutes architectures » spécialisée dans tous les domaines de l’architecture. Délibérément orientée vers l’action, l’agence réalisera une série de petits projets dans des domaines très variés allant d’un bar à tapas démontable et d’ailleurs démonté, à une cave viticole, en passant par une extension de collège ou un cabinet médical, et la MaMa, une maison individuelle industrialisée. Même si elle réfute toute spécialisation de l’architecte, le logement reste un centre de préoccupation important pour Éo. L’agence remporte, en 2010, son premier concours pour un projet de 26 logements collectifs sociaux et solidaires, réalisés au Bouscat avec aquitanis. L’ambition de ce projet était d’allier une forme d’expérimentation sociale, centrée autour des usages, avec un pragmatisme technico-économique, toujours dans une idée que le « faire » doit être au centre du jeu. Fort de cette référence, l’agence remporte l’appel d’offres lancé par aquitanis en 2014, pour la réalisation de la résidence participative en locatif social, Locus Solus.

Locus Solus est le premier projet de logements collectifs sociaux locatifs conçus avec une démarche participative. À partir d’un « squelette » défini, les futurs habitants ont co-conçu leur logement et, au delà, un lieu singulier où vivre ensemble : un Locus Solus.

Les orientations globales – programmation, économie du projet, relations à l’extérieur, choix énergétiques… ont été opérées par consensus entre maîtrise d’ouvrage, d’œuvre et d’usage. Le projet comprend 47 logements voulus très grands (30% de plus que les plus grands standards avec loyers indexés sur la typologie et non sur la surface) en simple ou duplex sur double hauteur et disposant tous de jardins d’hiver… mais dépouillé de tout artifice. Chaque logement est spécifique et a été réalisé de la même manière qu’avec un particulier en respectant l’intérêt général.
Un certain nombre de dispositifs communs ont été prévus pour favoriser la vie collective : de larges coursives de 3 m, une « serre » de 170 m2 équipée d’une cuisine… Chaque habitant dispose d’une surface cultivable sur la dalle. Plusieurs lopins sont réservés aux riverains extérieurs à la résidence. La dalle est d’accès public en journée. Elle accueille une maison d’assistance maternelle, un espace collectif, un poulailler, une chambre relai et un local – le Loci – consacré à la recherche et l’innovation porté par aquitanis et Mésolia. Ce parvis est une articulation avec l’espace public. Il est relié au rez-de-chaussée par une large rampe accessible à vélo ou à pieds. Sous le bâtiment, le parking existant est conservé ainsi que les usages existants. Une addition à la place d’une table rase.

Éo toutes architectures


Nicole Concordet
obtient son diplôme à l’école Camondo en 1991.
En 1998, elle rencontre Patrick Bouchain et Loïc Julienne avec lesquels elle forme le groupement Construire. En 2006, elle s’installe à Bordeaux et travaille partout en France, avec toujours la même volonté de travailler avec les acteurs locaux, le déjà-là, sur des chantiers ouverts et conviviaux, pédagogiques, pour produire une architecture en mouvement, évolutive et appropriable, créatrice d’activité, émancipatrice et généreuse.

Nicole Concordet